Après le lycée, faut être honnête on est un peu lâché dans la nature, à 18 ans on nous demande de prendre une décision qui va influer sur toute notre vie ! Mes parents voulaient me faire suivre une voie, mes professeurs une autre, et moi j’avais juste envie de dire MER** JE FAIS CE QUE JE VEUX !
Bon, comme j’suis pas la plus grande des révolutionnaires, j’ai pas décidé d’arrêter l’école, de faire du strip-tease à Las Vegas ou pire… de faire de la téléréalité ! J’ai juste joué la « semi-révolutionnaire », du coup j’ai choisi une formation au hasard dans celles qui m’avaient acceptée : AEG, Anglais- Économie- Gestion. J’étais très enthousiaste au départ parce que je trouvais que ça sonnait bien Anglais- Économie- Gestion…
Sauf que, quand la première semaine de cours j’ai réalisé que j’avais un cours sur mon emploi du temps qui était intitulé « comptabilité », et que j’ai déjà sérieusement du mal à savoir combien font 2+2 (ça veut pas dire que j’suis bête hein, j’ai juste un profil plutôt littéraire ça va !) j’ai compris que c’était pas pour moi ! Mais impossible de faire marche arrière !
Bref, j’me dis que j’vais finir mon année, et qu’une fois que j’aurais validé je pourrai prétendre à une « équivalence » dans une autre filière ou un truc comme ça. Ce qui n’empêche que je m’ennuyais de plus en plus en cours ! Du coup j’étais tellement pressée de passer à autre chose que je passais mes journées à me renseigner sur d’autres écoles.
Arrive le moment que je redoutais : la semaine de PARTIELS ! Ce matin-là, on commence par un partiel de comptabilité. Sachant que j’avais récolté un malheureux 4/20 à une première évaluation, je comptais vraiment sur ce partiel pour rattraper ma moyenne ! Sauf que tout était contre moi.
J’suis restée éveillée toute la nuit pour essayer de réviser ce qui pour moi relève du hiéroglyphe, et pour UNE FOIS, j’ai pris mes dispositions pour arriver en avance : je suis toujours en retard partout, je sais pas si c’est une malédiction ou si je suis de ce genre de personnes qui ont besoin d’adrénaline dans toutes les étapes de leurs vies, mais bref, j’arrive en nage partout et la plupart du temps je saurais même pas l’expliquer parce qu’il me semble que j’ai du temps devant moi, donc je prends le temps, et puis d’un coup (c’est-à-dire littéralement d’une seconde à l’autre) il me reste plus que 5 minutes pour faire tout ce que j’avais prévu de faire en une demi-heure !
Enfin, j’avais 30 minutes d’avance ce jour-là, j’habite dans une patelin pommé en banlieue donc la gare la plus proche est à 30 min de marche de chez moi, du coup ma mère m’y dépose en voiture. Là, ma mère me fait « oh purée c’est pas possible le pneu est à plat ! », je m’dis, c’est pas grave, j’ai pris de l’avance, j’ai qu’à marcher jusque l’arrêt de bus c’est à 5 min. Ce que je fais, et je patiente au niveau de l’arrêt : 5 min, 10min, 15 min (si on fait le compte ça fait déjà 20 min de ma pseudo « avance » de perdue). Je regarde les alentours, et il s’avère que le bus a heurté un véhicule sur le rond-point quelques mètres plus hauts. En gros, j’ai plus que 10min d’avance, et j’suis à 25 min de marche de la gare. Ai-je-le choix ?
Je cours jusque la gare pour espérer avoir un RER rapidement (je prends le RER B, no comments hein?!), bref, j’arrive en nage, et comme d’habitude y’a toujours un problème et un retard de 10 à 15 min est annoncé.
J’arrive trop en retard à mon partiel, je n’suis pas acceptée et je rentre chez moi. Je dis à mes parents que je veux arrêter, et je le fais en justifiant que j’avais fait mes recherches et que ce coup-ci j’étais sûre de moi ! Du coup j’ai repris l’an suivant en école d’architecture (que j’ai aussi arrêté à la fin de l’année) mais bref ! J’ai pris mon courage à deux mains, et même si ça m’a pris 2/3 essais j’ai fini par trouver ma voie !
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Inès HADJ