Du Tour du propriétaire à La ligne de courtoisie : le fil d’Ariane

 

C’est ainsi que pourrait s’intituler la  rencontre avec Nicolas Fargues, venu parler de son oeuvre le 23 février sur le campus de Villetaneuse. Conduite comme une émission par Ariane Ménard et ses camarades de la licence 3 de Science Infocom de Paris 13, la séance est le fruit du travail de l’atelier de critique littéraire animé par Judith Mayer au deuxième semestre.

(un article de Cécile Montassier)

Présentation :

La consigne est simple : il faut lire un roman contemporain, choisi parmi les sorties littéraires du mois de janvier 2012, en faire une lecture critique, et écrire cette critique. Nicolas Fargues publie justement son roman La ligne de courtoisie (P.O.L 2012).

Nicolas Fargues écrit depuis 11 ans maintenant. Il est l’auteur d’une dizaine de romans (tous publiés chez P.O.L) tels que One man show (Paris, P.O.L, 2002), J’étais derrière toi (Paris, P.O.L, 2006), Tu verras (Paris, P.O.L, 2011 Prix France Culture – Télérama). Mais avant, Nicolas Fargues a eu d’autres vies : enfance au Cameroun, au Liban, puis en Corse ; études de lettres à la Sorbonne ; deux ans de coopération en Indonésie ; petits boulots de retour à Paris. Au détour de ses escapades, il publie son premier roman, Le tour du propriétaire (P.O.L, 2000). Puis départ pour Madagascar et l’Alliance Française de Diego Suares, qu’il dirige de 2002 à 2006, sans cesser pour autant d’écrire. Atteint du virus, Nicolas Fargues ne s’arrêtera plus.

 

Alors très vite germe l’idée d’interviewer Nicolas Fargues.

Son parcours est riche, son œuvre aussi, il serait intéressant d’aller au delà de la lecture isolée dans le cadre d’un cours universitaire. Après tout, les études servent à ça aussi : vivre des expériences, provoquer des opportunités. Le groupe est enthousiaste à l’idée de la rencontre orchestrée par leur enseignante. Aux étudiants de la conduire…

 

Tout d’abord lire.

Les étudiants se répartissent la lecture des livres de Nicolas Fargues, à raison d’un ou de plusieurs. S’ensuivent des discussions au sein du cours au fil des semaines . Chacun parle de ses lectures, en fait une courte présentation, exprime ses impressions… Il en ressort des thèmes, des figures, des personnages communs à tous ces livres : l’interview se construit. L’organisation aussi se met en place : il faut un animateur pour mener les débats ; d’évidence, ce sera Ariane Ménard… qui ne perdra jamais le fil !

Très vite les questions fusent : sur le voyage, la figure de l’écrivain, le style, les rapports à l’éditeur Paul Otchakovsky-Laurens à qui il reste fidèle.

Questions de style :

Il faut établir une conduite de l’émission, une durée, et désigner l’ordre d’intervention de chaque participant. L’interview sera filmée et mise en ligne sur TreizièM’Onde de Paris 13. L’enjeu est de taille !

 

23 février 2012, enfin la rencontre.

Nicolas Fargues est un peu malade mais présent et disponible pour répondre à toutes nos questions. On sent que l’exercice lui plait. Très à l’aise, il parle volontiers de son livre, ses livres, de son écriture, et de lui. Cette rencontre éclaire alors d’un jour nouveau notre premier regard porté sur ses écrits. Si Sainte-Beuve en son temps ne jurait que par la connaissance exhaustive d’un écrivain pour en appréhender l’œuvre ; et si plus tard Roland Barthes tuait l’auteur, un juste milieu permet, effectivement, de lire autrement. C’est ce que nous a offert Nicolas Fargues en acceptant de se prêter au jeu de l’interview d’étudiants.

Caricatures, processus d’écriture :

On en ressort conquis, constatant qu’un écrivain est pour une part constitué de ses écrits, mais pas seulement. Oui, une rencontre peut vous enrichir, aussi brève soit-elle. Conquis par l’homme aussi, loin de cette image de l’écrivain isolé dans sa production littéraire, inaccessible. Alors, l’envie de lire ou de relire Nicolas Fargues s’impose.

Merci pour cette belle rencontre.

Rencontre animée par Ariane Ménard, avec les étudiants de l’UEP critique littéraire, dont les lectures sont les suivantes :

Audrey Billoteau : J’étais derrière toi
Manon De Palma : Le roman de l’été
Marion Feneux : Rade Terminus
Laurène Gibaud : One man show
Rafaële Gondry : La ligne de courtoisie
Clément Jacqueminet : One man show, J’étais derrière toi
Ebru Kecesi : J’étais derrière toi
Mathilde Lamborot : Tu verras, Le roman de l’été
Laure Marillesse : Le tour du propriétaire
Ariane Ménard : J’étais derrière toi, Tu verras
Cécile Montassier : La ligne de courtoisie

Cécile Montassier

>  Crédit photo  : Gala

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