Comme nous avons pu l’apercevoir le mardi 8 avril au Forum de notre Université, une campagne a été menée par l’Union Algérienne de France et par l’UNEF, dans le but de changer au mieux la situation actuelle des étudiants étrangers. Pour cela, des membres de cette association sont intervenus, et une pétition a été lancée.
Pour en savoir plus sur cette campagne, nous avons interviewé Bilal Latbi, un étudiant de Paris 13 en L2 Anglais, et représentant de l’association de l’Union des étudiants algériens de France, en partenariat avec l’UNEF. Il nous a expliqué en détail leurs programmes et leurs ambitions futures pour améliorer le déroulement des études des étudiants étrangers en France.
Pour les membres de l’UEAF et l’UNEF, la situation actuelle des étudiants étrangers est injuste et discriminatoire, car la loi étudiante ASSEDEA (crée en 2004 par Nicolas Sarkozy), fait d’eux de potentiels sans papiers en cas de renouvellement d’une année, ou en cas de souhait de réorientation ; en effet, leur titre de séjour peut ne pas être renouvelé dans ces cas de figure, ou alors, ils doivent donner 7000 euros pour refaire leur année ou changer d’orientation.
Les principaux buts de l’UEAF et de l’UNEF à propos des étudiants étrangers sont, tout d’abord, qu’ils aient les mêmes droits que les étudiants français, notamment avec la demande de bourse, car ils n’ont pas droit aux logements étudiants et les démarches pour avoir la bourse sont très difficiles. L’UNEF cherche également à être à proximité des problèmes des étudiants, pour les aider, les orienter, les défendre, les informer : elle constate un manque de dispositifs pour cela de la part des universités. L’association souhaite développer son message d’intégration au niveau national voire international. Les membres sont également pour la généralisation de l’enseignement supérieur, et l’égalité de tous les étudiants, français ou pas.
Cette campagne est principalement menée dans cette université pour plusieurs raisons : Paris 13 est une université de diversités rares, avec des étudiants de plusieurs cultures, qui parlent plusieurs langues. De plus, l’inscription à P13 pour les étrangers est très simple : il suffit d’une carte d’identité, tout ça grâce à cette association. (même une personne clandestine a le droit). En effet, l’UNEF a pu décrocher le guichet unique, c’est à dire réunir toutes les démarches administratives dans un seul guichet. Ainsi donc, l’étudiant étranger n’a pas besoin d’aller à la Préfecture pour faire sa demande, il fait son inscription ici. L’association UEAF et l’UNEF cherchent donc à ce que ces facilités d’inscriptions se retrouvent dans toutes les universités françaises.
Beaucoup d’étudiants qui ont signé la pétition pour une meilleure situation pour les étudiants étrangers. Il est également important de noter qu’un étudiant sur dix en licence ou master est étranger, et un chercheur sur deux est étranger. Par conséquent, étudier en ayant les mêmes droits qu’un étudiant français, permettrait aux étudiants étrangers de contribuer activement à la recherche française : ça améliorerait leur niveau, mais aussi celui de la France.
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CAMARA Aminata
ABOUDOU Imane
