Avant tout il est nécessaire de comprendre ou tout du moins expliquer les motivations qui ont fait naître la journée de la femme, le 8 mars.
Selon la legende, l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857 : évènement qui n’a vraisemblablement jamais eu lieu ! En réalité, ce sont les femmes socialistes, précisément Clara Zetkin, qui, en 1910, à Copenhague, émettent le désir « révolutionnaire » d’une journée mondialement reconnue en l’honneur de la femme. Période caractérisée dans le monde industrialisé par l’expansion et l’effervescence, une croissance démographique explosive et des idéologies radicales où les femmes veulent prouver qu’elles existent au meme titre que les hommes et non comme un être inferieur et denué d’intelligence, dit « sexe faible ».
Cette journée est alors célébrée dans les pays de l’Est à la date, designée par Lenine, le 8 mars. En l’honneur des luttes des ouvrières et des suffragettes du XXème siècle qui se battaient pour des meilleures conditions de travail, l’égalité des sexes et leur droit de vote. Ce n’est qu’en 1977 que les Nations Unis internationalisent cette date en tant que « Journée internationale de la femme ». En France, elle est officialisée en 1982.
C’est donc une journée très récente chez nous.
Cette tradition, qui représente 90 ans de lutte pour l’egalité, la justice, la paix et le développement, est aujourd’hui célébrée dans le monde entier. Ce sont des femmes ordinaires devenues célébres par leur action qui ont écrit l’histoire. Des femmes du monde entier luttant pour atteindre le pied d’égalité face aux hommes. Une tradition toujours « à la mode » dans les pays les plus sensibilisés aux conditions de la femme.
Alors la journée de la femme : une arnaque ou un réel symbole ?
Chaque année, la journée internationale de la femme est l’occasion de faire le point sur la condition des femmes, l’égalité des sexes, mais aussi de regarder au-delà de nos frontières et d’appronfondir notre réflexion concernant les avancées futures. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.
« Les Grandes causes de l’histoire nous ont apprises que les revendications pour les droits et la reconnaissance ne se sont pas réglées en un seul jour, ce fut un combat de longue haleine, souvent violent, où beaucoup de vies furent perdues et beaucoup de sang fut versé ».
Cependant, en Occident, là où la lutte a bien avancé, cette journée semble devenir de plus en plus banalisée. L’exemple est tel que le 8 mars est définit, dans le calendrier national, comme la fête de St Jean de Dieu.
L’an dernier, notre cher President l’affirmait par ses dires : « C’est sympathique, il faut le faire, enfin, parfois, il faudrait qu’on se concentre sur l’essentiel ».
Cela vous choque ? Réfléchissez-y… Et si vous définissiez ce message comme choquant, je douterai alors réellement de votre sincérité. En France, la journée internationale de la femme est ancrée dans l’histoire et pourtant pas dans nos mœurs. Après avoir mené une enquête auprès de diverses personnes , cette célébration est considérée majoritairement comme « une journée inutile, hypocrite », « une journée comme une autre », « une journée absurde : et pourquoi pas la journée de l’homme » ou une journée telle que l’ « on ne sait même pas ce qu’il y est fait durant cette journée si particulière ».
Ridicule ? Tout comme cette journée.
Sérieusement, UNE journée ?! Sur les 365 jours de l’année. « Juste pour se donner bonne conscience » me dit un étudiant. De l’hypocrisie totale pour une journée où la femme est mise en avant mais le reste de l’année est enterré et retourne en silence à ses problèmes de femme, mère et épouse. La journée de la femme est plutôt une triste journée qui ne devrait même pas exister. Une seule journée pour porter notre attention sur elles : « triste stratégie ».
Pour les irréductibles fervents de cette célébration consacrée à la femme, retrouvez le programme mis en place par la Mairie de Paris en cette journée du 8 mars.
SALUMU Aurélie
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