Petite vengeance

J’ai décidé de vous raconter un souvenir de mon enfance qui m’a énormément marquée.

Lors de mon enfance, les grandes vacances étaient un rituel. Mon cousin, mon petit frère et moi-même partions pour 1 mois chez mes grands-parents maternels dans leur maison de campagne. Maison qui d’ailleurs pour moi à l’époque me paraissait être un château, situé à Lavausseau, village pittoresque du Poitou-Charentes.

Si je me souviens bien ce souvenir remonte à l’âge de mes 9 ou 10 ans, donc pour éclaircir mon cousin avait 7 ans et mon petit frère 6 ans. Encore un été plein de promesse, d’aventure, et de souvenirs que nous allions encore nous créer.

Déjà 2 semaines que nous jouions dans l’immense jardin et verger, et que nous en faisions voir de toutes les couleurs à mes pauvres grands-parents.

Maintenant que le décor est posé, voici l’histoire que me fait tellement sourire depuis toutes ces années.

J’étais à l’étage avec un bon livre quand j’ai entendu tout  à coup, un fracas venant du salon. Ni une ni deux je lâche le livre et je me précipite vers la source du bruit. Vous vous en doutez c’était mon frère et mon cousin qui était à la source de ce bruit. Ils avaient cassé le vase qui appartenait à la grand-mère paternel de Mamie.
Ils étaient tout les deux dans un coin comme deux chiens battus attendant leurs punitions, car on savait déjà tout les trois que cela n’allait pas passer comme dans du beurre.

Mamie est arrivé en courant pensant que l’un de nous était blessé mais lorsque j’ai vu son regard se diriger vers les nombreux morceaux du vase, je me suis dis « Ca y est on est MORT! ».
Je ne sais pas si c’est l’instinct de survie qui les a fait parler tout les deux mais ils ont crié en cœur « C’est Marie ! ».
A cet instant précis, j’étais partagé entre la peur parce que j’avais peur de la punition non mérité et la colère car j’étais innocente.

 La suite à était toute simple Mamie m’a poursuivis avec la cuillère en bois jusqu’à temps qu’elle m’attrape.  Je suis persuadé que si l’on voyait cette scène aujourd’hui cela ferait penser au Cartoons du dimanche matin.

Bref, après avoir pleuré pendant un petit moment, de nerfs et parce que faut bien se l’avouer qu’une cuillère en bois sur la fesse ça fait mal. Je me suis dis qu’ils n’allaient pas s’en tirer à si bon compte.
VENGEANCE, VENGEANCE je me suis mise à penser.

Dans la maison de Lavausseau il y a un énorme jardin. Pour profiter de celui-ci, papi avait monté des tentes pour que le soleil ne nous tape pas sur la tête.
J’ai décidé de proposer aux deux loustiques d’aller jouer dans le jardin avant le gouter. Mais ils ne se doutaient pas de ce qui aller leur arriver.

Après qu’ils soient rentrer dans la tente, je leur ai dis « attendez je reviens, je vais nous chercher à boire. » Mais à peine sortis de la tente, je les ai enfermés avec un cadenas pour bloquer la fermeture éclair. Idée de génie. Mais là ou je me suis le plus venger, c’est que tout les deux avaient une peur bleue des pinces-oreilles, des insectes que l’on retrouve souvent à la campagne.

J’avais trouvé sympathique d’en mettre une quinzaine dans la tente. De les laisser hurler pendant une petite dizaine de minutes avant de les faires chanter. Je voulais qu’ils aillent avouer que c’était eux les coupables.

Après avoir promis juré craché qu’ils iraient ce dénoncer, j’ai eu à peine le temps d’ouvrir la tente, qu’ils étaient déjà aux pieds de Mamie pour avouer toute la vérité.
Pour moi vengeance était faite, l’équilibre était retrouvé, mais surtout quand j’ai tout raconté à Mamie, je crois que nous n’avons jamais autant ris.

Pour conclure la vengeance est un plat qui se mange froid. Il faut toujours assumer ses erreurs aussi grosses soient elles.

A méditer!

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Marie LOISEAU

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